Bulle Du samedi 12 août 2006

J'aurais voulu être un artiste...

Fuck !
Je ne connais pas de pire journée que celle où le sentiment d'échec est déja présent dès le réveil. Comme une légère amertume en bouche qui peine à partir et dont on ne sait même pas comment elle est arrivée...

Tout ça se résumerait assez facilement en fait :

Constat : Je ne suis rien d’artistique. Ou du moins rien d’achevé.
Je ne suis que bribes d’arts et aucune où je ne me sente suffisamment à l’aise pour parachever quelque chose.

J’ai un peu tout débuté en dillettante sans réellement me donner une chance de dépasser les premières frustrations que suppose le statut de débutant. De mes premières tentatives au piano, où j’ai poussé l’implication jusqu’à prendre des cours, à étudier le solfège. Puis de l’apprentissage successif de la guitare, de la batterie, du dessin ; des tentatives d’écriture de romans, nouvelles, scénarios, quasiment tous inachevés ; et plus récemment des essais de remixage musical…

Et toujours cette sensation d’échouer avant même de commencer, de reculer au moindre obstacle, comme si je m’interdisais de réellement débuter quelque part sans exceller immédiatement. Ou peut-être que je suis simplement trop fainéant ou couard pour me donner les moyens d’y arriver.
Enfin, peut-être que je refuse d’avancer suffisamment dans le processus et de me rendre compte au final que je n’ai pas le talent. Que je n’ai pas DE talent.
Pas traumatisant en soi, certes, le talent est une denrée rare.

Mais alors, que faire de ce sentiment persistant d'avoir malgré tout des choses à exprimer, que j'ai besoin de les extérioriser, de les ordonner, de les mettre en valeur ?
Dois-je m'évertuer à le faire sans talent ?

A moins que...

Spectateur mais pas acteur, alors ???
Pas possible, je ne saurais pas m'en contenter...


Tout cette réflexion pathétique rejoint une sublime phrase que j’ai lue récemment :

“Talent won’t be quiet, doesn’t know how to be quiet. Whether it’s a talent for safe-cracking, thought-reading or dividing tendigit numbers, it screams to be used and never shuts up. It’ll wake you up in the middle of your tiredest night, screaming ‘Use me, use me, use me!’ ” Stephen King / The Dark Tower

And…What if I have nothing to scream at me in the middle of the night?



1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je comprends totalement ce que tu ressens. Mais outre le fait que tu as peur de découvrir que tu n'as pas de talent, il y a comme tu le sous entend le perfectionnisme. Je suis comme toi, si il y a bien quelque chose qui m'éxaspère c'est bien d'apprendre quelque chose mais de ne pas savoir le maitriser tout de suite.

Le domaine artistique est un moyen d'expression tellement énorme que l'on voudrait en saisir les subtilités tout de suite pour pouvoir parler car on sait qu'on a des choses à dire. Et parfois, on sait qu'elles plairont.

La fainéantise ici, est peut-être surmontable si vraiment on découvre une passion pour tel ou telle chose. Il te suffit juste de trouver un domaine ou apprendre ne sera plus une tare mais un plaisir.

12 août 2006, 13:09:00  

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