Bulle Du mercredi 13 septembre 2006

Le cancer du contrat

Alors que s'approche l'échéance ultime, celle qui va conditionner toute ma chienne de vie (okay, j'abuse un chouia. Je ne suis pas du genre à conditionner mon existence à un seul événement, aussi important soit-il), je m'aperçois que je ne me suis pas autorisé de parenthèse bloguesque depuis un certain temps.

N'y voyez aucune négligence, mais surtout le souci de combler mon précieux temps de manière utile. En soit ce blog est d'une utilité restreinte et j'en ai pleinement conscience. Par contre, réviser avant la tenue de ce concours imminent est d'une utilité relativement plus frappante. Et d'autant plus immédiate que je suis toujours rattrapé par l'urgence de la situation.

En effet, quelque soit la somme d'efforts prodigués ou le total de cours ingurgités ou le quintal de compléments alimentaires pour la mémoire gobés, j'en arrive toujours à cette espèce d'urgence glaçante. Certes, j'ai pu remarqué que je ne suis pleinement efficace qu'avec cette pression.

Malheureusement, les effets non-désirables sont nombreux et entre autres désordres gastriques et rongeages d'ongles, il y a ce que j'appelle "le cancer du contrat".

Né d'une farce, j'ai pu observer au fil de mes longues années d'études supérieures juridiques que le même shéma se reproduisait tous les ans.
Ainsi, tous les ans, je me souviens sortant de cours de droit des contrats avec une main droite enflée de trop avoir tenu le stylo, avec un poignet présentant une étrange couleur rougeâtre de trop avoir frotté le papier et un index totalement déformé sous la pression du corps du stylo.
Les symptômes pouvant parfois même plusieurs heures avant de s'estomper, il était évident qu'il fallait vite nommer cette infamie.

Ce nom est resté dans la mémoire collective des étudiants de ces années-là. Beaucoup en ont gardé une aversion particulièrement forte pour la matière et n'ont pas souhaité renouveller l'expérience. Dans ma bétise, je me suis accordé 4 ans de ce même châtiment.

Et alors que, abordant la dernière ligne droite de ces études, je pensais en avoir fini de cette affection, j'ai l'horreur de retrouver la même sensation alors que je termine mes journées de révisions. Toujours ce même putain de contrat et ces mêmes putains de clauses invraisemblables... et toujours ce même sentiment à la fin de la journée d'avoir perdu définitivement l'usage de son poignet et de son index...

Voici, petit blog, ma contribution "essentielle" du jour. Et si, avec ça, personne n'arrive à appréhender ce que peut être la détresse des étudiants, je ne sais plus comment faire...