Bulle Du dimanche 4 novembre 2007

Ici et ailleurs

Il y a des week-end qui passent très vite, trop vite et généralement, c'est le cas de la majorité d'entre eux.
Il y a parfois des week-end qui semblent s'étirer au maximum et pour lesquels le dimanche soir, et la promesse du retour à la routine habituelle, constituent une libération.

Passons encore la grippe qui s'est installée vendredi matin et peine à partir : je peux gérer les poussées de fièvre, les bouffées de chaleur, le nez qui se transforme en robinet en fuite et la gorge comme limée au papier de verre. Rien que ne puisse soigner les coktails de gélules et sirops aux curieux effets secondaires (vive l'automédication au passage), les paquets de Kleenex par dizaines et les gros bols de capuccinno brulants.

Non, le plus dur aura été ailleurs, alors qu'il aura fallu prendre la rapide et d'autant plus douloureuse décision d'euthanasier le chien familial, en l'absence même de mes parents. Puis de gérer l'enterrement dans le jardin, en une petite cérémonie fraternelle, douloureuse mais inévitable.
C'est donc un deuil particulier, mais un deuil quand même, surtout si on tient compte de la place qu'a toujours occupé ce chien dans la famille.
Finalement et malgré le vide que je commence à ressentir, je n'ai pas plus à en dire que ça. Ni regrets sur la décision prise, prévisible et nécessaire ; ni sur l'enchainement de circonstances. Juste garder le souvenir d'un animal qui aura su être tellement plus que ça.

De retour à la normalité de l'appartement parisien, je profite de cette soirée de solitude avant le retour du Mister, sans qui l'appartement fait trop vide (et trop ordonné aussi), pour faire quelques aménagements de décoration. Le Mister qui est parti fêter une jolie naissance de son côté, mettant ainsi en exergue le bien curieux équilibre naturel du cycle de la vie.

Et moi de m'apprêter à aller me coucher en rêvant de paysages islandais, la faute à la brochure de voyage de Icelandair qui se trouve dans les toilettes et la faute surtout à la double actualité de Sigur Ros, demain dans les bacs :

- Hvarf/Heim : un double album composé de reprises studio de titres inédits issus des performances lives du groupe et de versions acoustiques de leurs principaux classiques

- Heima : le DVD du premier film du groupe, qui livre ici sa vision de la musique et promet de bien belles images de leur pays d'origine.

J'ai délibérément tenu à éviter tout visionnage ou écoute préalable. Mon avis définitif sur cette double actualité reste donc à construire et attendra en toute logique de découvrir tout ça en temps et en heure...